Cyber-criminalité : Interpol publie ses conclusions sur les tendances ou évolutions de l’année 2022 !

Sous l’appellation complexe RITMC (Rapport Interpol sur les Tendances Mondiales de la Criminalité), Interpol, le (cyber)gendarme sur la scène sécuritaire internationale, a délivré sa synthèse, pour le cru 2022, relative à la cyber-criminalité sur la planète entière.

Ces cyber-crimes sont répartis en cinq tendances majeures :

• Criminalité organisée,
• Cyber-criminalité,
• Criminalité financière, corruption,
• Terrorisme,
• Trafics illicites.

Condensé (sélection : cyber-criminalité hormis le premier point – mondial – pour exposer la tendance mondiale), par continent, des évolutions ou tendances observées :

• Mondial (Terre) : les cyber-groupes sont estimés “imaginatifs et résilients” avec, en tête de trafics, la production de drogues ou substances illicites assimilées (dont cannabis, hors traitement médicinal). Concernant les cyber-attaques, le phishing, le ransomware ou l’e-escroquerie demeurent les grandes tendances exploitées par les cyber-groupes. Enfin, concernant la menace terroriste celle-ci serait essentiellement “d’extrême droite” et djihadiste avec une recrudescence “par 50” en Europe, en Amérique du Nord et sur le continent Asie-Pacifique : en technologie mobile ou nomade, des drones sont exploités, en plus de dispositifs avec GPS et des “messageries chiffrées” ;

• Afrique : la transition (financière) numérique a permis l’émergence rapide de réseaux spécialisés dans l’e-escroquerie et le phishing avec, notamment l’émission de faux OVI (Ordres de VIrement), tout en déployant et maintenant ces réseaux par le biais, par exemple, de botnets ;

• Amériques et Caraïbes : une tendance aux cyber-attaque par ransomware ou phishing est observée avec, en projection jusqu’à 5 ans, une “accélération” de ce type de cyber-attaques. Autre point plus préoccupant, celle de l’expansion des réseaux pédophiles sur l’Internet (en troisième position dans le classement des 10 tendances ou cyber-menaces les plus exploitées) ;

• Asie-Pacifique + Europe : on retrouve, en terme de cyber-attaques les mêmes tendances qu’en Afrique, en plus des ransomwares. Et, identiquement aux Amériques et Caraïbes, les réseaux pédophiles sont développés depuis les outils numériques du fait “de la demande extérieure à la région” ;

• Moyen-Orient, Afrique du Nord : Même tendance en cyber-attaque (phishing, ransomware, e-escroquerie) que les continents ci-dessus, en globalité avec une “hausse particulièrement remarquée” pour les cyber-attaques par DoS.

“Les motivations spécifiques de ces tendances et la manière dont elles se manifestent varient d’une région à l’autre. Toutefois, les conclusions du RITMC montrent que chacun de ces cinq types de criminalité a persisté ou s’est développé, sous l’effet notamment de la pandémie mondiale, et continue de représenter une importance menace pour la sécurité et le bien-être des entités publiques comme privées et des différents acteurs de la société, qu’il s’agisse des organismes publics, des entreprises ou des particuliers“, achève Interpol, tout en soulignant la COVID-19, en facteur aggravant, tout continent confondu… A suivre !

Source : Interpol – 19 Octobre 2022 – Cyber-criminalité : Rapport annuel sur les tendances 2022 (données recueillies sur 195 pays).

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