Le 6 Octobre dernier, la Commission parlementaire antitrust américaine rendait son verdict : entre-autres, pour les entités comme Google, Apple, Facebook ou encore Amazon (Microsoft ?…) qui accumule un poids financier assez conséquent, il faut se cantonner à une activité principale ou l’activité principale de prédilection. Une conclusion qui a largement éclaboussé la scène technologique et qui continuerait de servir d’argument pour les futures discussions ou procès futurs : le Département de la Justice des États-Unis pencherait pour passer à l’action ; Google le premier servi via une suppression de son navigateur Chrome…
Selon les propos relayés par Politico le 10 Octobre dernier, des enquêtes et actions juridiques seraient en vue pour le DoJ (Départment of Justice) qui privilégierait Google d’ici les prochaines semaines. Sous couvert de PDMs et d’un monopole, quant à lui, indiscutable, il semble que la meilleure option soit de supprimer un navigateur Web. S’ensuivrait probablement d’autres services du géant américain mais résiderait, là encore, une question : jusqu’où, finalement, une entreprise pourra t-elle oser décliner ses produits et services si le marché concurrentiel ne sert qu’à élaborer plus d’évolutions que de révolutions ?
Derrière ses interrogations réside une volonté légitime du DoJ de vouloir juguler, enfin, le monopole qui fleurit depuis des années : si la suppression n’est pas envisagée une seconde option résiderait avec un usage limité du navigateur, en faveur de Google. Cette seconde stratégie permettrait, de ce fait, de limiter, entre-autres, l’auto-publicité sur le magasin en ligne d’extension de Chrome pour éviter les débordements connus lors de l’affaire de DoubleClick qui avait permis à Google de grignoter bon nombre d’entreprise pour optimiser son profit tout en évinçant de potentiels concurrents sur le long terme.
Les futures investigations seront à suivre d’un œil sage et attentif : dans les inter-lignes, l’envie de mordre dans le gâteau technologique, pour la concurrence, n’a jamais été aussi palpable mais restera à voir, avec de telles décisions judiciaires éventuelles, si abouties, ce qu’il restera en teneur pour les autres entreprises qui seraient elles-mêmes régies par ces hypothétiques principes légaux… A suivre !
Source : Politico – 10 Octobre 2020 – Le Département de la Justice américaine envisage de supprimer ou limiter le navigateur Chrome de Google dans de futures poursuites ou enquêtes.